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La roue du temps

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion kate
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kate

Super Modérateur
13 Mars 2008
5.510
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nord
Bonjour,

Avez-vous remarqué à quel point le temps passe vite ?
La technologie dont Internet change notre société à grands pas, pour le meilleur et aussi le pire.
Je remarque quand même que certains fondements restent intacts.

Ainsi, combien savent que les noms de domaine ont déjà 25 ans, même s'ils n'ont réellement décollé qu'il y a une quinzaine d'années.
Combien savent que le mail que nous utilisons tous les jours est fondé sur la norme RFC822 datant de 1978, qui existait en fait bien avant les noms de domaine et leur gestion centralisée par le DNS.
N'en déplaise aux partisans du .tel, le bon vieux système téléphonique basé sur les numéros persiste à ce jour, et le shift tranquille vers VOIP ne remet pas en cause ce fait.
Quant à la norme GSM que vous utilisez chaque jour, elle a plus de 20 ans.


Mon propos est le suivant: dans un monde qui ressemble à des sables mouvants, nous en venons à tout considérer sous un angle éphémère. Forcément, notre vision d'investisseur (ce que nous sommes à peu près tous à des degrés divers) s'en trouve affectée.
Qu'en est-il des noms de domaine ?
Selon moi, il ne pas faut céder au pessimisme ambiant et se laisser influencer par les oiseaux de mauvaise augure.

Combien de fois n'a t'on pas entendu des commentaires de ce genre:
  • les noms de domaine vont devenir de moins en moins pertinents car les internautes utilisent systématiquement les moteurs de recherche
    vision réductrice qui revient à dire que la qualité d'un NDD n'a plus d'importance. Or cela reste, un élément majeur de l'indentité des entreprises et du branding. De plus la navigation directe continuera à exister aussi longtemps que les entreprises feront de la publicité en affichant leurs noms de domaine.
  • les noms de domaine historiques vont être dilués par les nouvelles extensions et perdre de leur valeur
    C'est sûr, depuis l'arrivée de .biz et .coop mon portfolio s'est légèrement déprécié. Sans aucun doute, multiplier les extensions junk par 10 ou 100 va me porter un coup fatal
  • le parking est mort
    pas exact, mais de toute façon il n'y avait pas de parking en 1996

Si vous doutez toujours alors je veux bien adopter vos génériques et LL/LLL.com prochainement sans valeur, mais je dois néanmoins être sélective car vous comprendrez que je ne peux pas accueillir toute la misère du monde :mocking:

Soyons clair, rien n'est éternel mais je crois que les NDD vont continuer à exister pendant longtemps encore. Plus longtemps que certains le croient ;)
Une bonne raison: ils font partie intégrante du paysage. Des sommes considérables ont été investies en développement, en branding depuis la fin du 20ème siècle... et même si un autre système est possible, personne n'a envie de renier ses investissements. En fait, les end users n'adopteront pas un autre système s'ils n'en voient pas l'intérêt. Pourquoi réparer ce qui fonctionne pour eux.
C'est pour cela que les nouvelles extensions ont quasi toutes échoué. Elles ne répondent essentiellement qu'à un besoin: celui de leurs promoteurs.

Pour en revenir aux NDD, chaque fois que je vois un NDD qui me plait ou une enchère que j'ai raté, je le mets en monitoring. Il est assez courant qu'un NDD soit abandonné après 1 an, 2 ans, 3 ans... surtout quand ils sont détenus par des domainers.
De temps en temps un NDD qui était exploité cesse de l'être et peut devenir disponible à la vente. Rien qu'avec de la patience, j'estime avoir déjà acquis 30% des noms sur ma monitoring list, dont la majorité en drop.
Avec de la patience on finit par obtenir beaucoup de choses :girl_flag_of_truce:

Je crois aussi que trop souvent des personnes sont attirées vers le domaining par la perspective de gains rapides, alors que les débuts sont plutôt une période d'errements et de pertes financières.
Certes, le domaining ne convient pas à tout le monde mais certains quittent peut-être trop tôt l'industrie. Un peu plus de persévérance et de confiance en soi aurait pu changer la donne.

Attention, je ne prône pas l'optimisme béat, au contraire. Je pense en effet que notre industrie est volatile et comporte une bonne part de risque et d'inconnu.
Mon propos est de faire passer une idée:
  • le temps agit en votre faveur
  • il n'est jamais trop tard, aujourd'hui est moins difficile que demain

Fin du radotage :offtopic:
 
Très beau sujet que celui-là :)
D'accord avec l'analyse à 100%, en ajoutant une légère nuance sur ces deux problèmes, un peu liés d'ailleurs : 1. d'intensification concurrentielle de la distribution de contenus pertinents, par le biais d'applications (mobile, tv...) notamment, 2. de la balkanisation d'internet en écosystèmes propriétaires. Néanmoins, cela laisse pas mal d'opportunités à saisir peut-être, surtout que l'usage du Réseau (ou des réseaux) ne devrait pas diminuer.

Car comme le dit Kate, un bon nom de domaine, avec les qualités adéquates, aujourd'hui, ça change pas mal de choses pour faire la différence (sur le plan positionnement web, contenu/ actualisation avant tout bien entendu...) avec le concurrent moins bien loti.

AMHA :)
 
Bonne lecture, pleine de perspectives. Merci d'avoir pris le temps de poser ces quelques réflexions sur "papier", kate !

Je pense moi aussi que notre descendance devra composer avec le nom de domaine comme pilier de communication sur Internet sur plusieurs générations encore. L'affluence promise de centaines voire de milliers de nouveaux TLDs ne vient que renforcer cette conviction qu'on ne fera plus marche arrière sur ce fondement du système de nommage qu'est le nom de domaine. Bien sûr, il y a les applications, les pages Facebook et les écosystèmes propriétaires dont parle à raison ino. Mais je suis persuadé que quand les règles imposées par leurs concepteurs deviendront trop contraignantes pour les utilisateurs, il se tourneront vers des vecteurs de communication plus "open", comme le nom de domaine par exemple. Quand Facebook dira au marques : "bon, jusque là c'était gratuit pour avoir votre facebook.com/marque, mais maintenant il va falloir passer à la caisse", comment croyez-vous qu'elles vont réagir si le rendement ne justifie pas le prix ? Bien sûr, je caricature volontairement. Mais quand vous êtes locataire, c'est toujours aux conditions du propriétaire.

Je ne vois pas non plus - à part une augmentation dramatique des coûts d'enregistrement sur la plupart des extensions courantes - ce qui pourrait venir enrayer la progression quasi-constante du nombre de noms de domaine enregistrés au cours des prochaines décennies. La pénurie ne sera jamais atteinte puisque le système actuel a l'avantage d'être illimité au niveau des combinaisons possibles. Que les détracteurs des domaines se réjouissent : il restera toujours suffisamment de noms pourris pour eux s'ils tiennent à aller jusqu'au bout de leurs idées :)

Néanmoins, je ne conçois pas que la médiocrité devienne à ce point une norme que les rachats de noms de domaine sur le second marché soient exclus, même par pur égo ("moi, négocier avec un domaineur ? Plutôt crever !"). La nature humaine est bien faite et un acteur sérieux tendra toujours vers la qualité. Celui qui aura fait l'impasse sur la qualité en première intention reviendra tôt ou tard à la raison... d'autant plus tôt que son succès le contraindra naturellement à passer d'un domaine médiocre ou moyen à un domaine de premier choix, qu'importe si c'est un générique ou non. Bien sûr, il y aura toujours des détracteurs pour vous dire qu'on peut faire des merveilles même avec un nom de domaine médiocre, que c'est le produit/le service qui prime sur tout. Ce n'est vrai que dans une certaine mesure. Le nom et le renom pèsent dans le monde des affaires.

Last but not least, la concurrence s'intensifie sur Internet, mais les enjeux aussi. Et à gros enjeux, gros moyens. Regardez ce que dépensent certaines marques en création de noms et en dépôts de brevet ! La notion d'identité numérique n'en est qu'à ses balbutiements, c'est quelque chose qui sera toujours plus pris au sérieux et là encore, le nom de domaine est au coeur du système.

Ceci étant, il est clair que nous sommes au beau milieu d'un paysage qui évolue à vitesse grand V et auquel il faut s'adapter en permanence, ce qui implique parfois le désagréable exercice pour notre égo qu'est la remise en question. Il n'est pas forcément facile de s'avouer qu'au rythme où on a vendu jusque là, il nous faudra plus de vies pour vendre notre portefeuille que n'en aurait besoin Kerviel pour rembourser sa dette de 4,9 milliards. Il n'est pas non plus agréable de se dire qu'en 2002, il suffisait de lancer un site potable et d'y mettre un minimum de coeur pour s'imposer rapidement et durablement (notion toute relative quand on sait à quel point l'internaute est un animal infidèle) et qu'aujourd'hui, c'est (relativement) la croix et la bannière pour l'éditeur web moyen, pris en étau entre les dizaines de milliers de webmasters toujours plus motivés/précoces/affutés et les grosses enseignes qui frappent fort pour avoir leur part du gâteau. Mais rien n'est figé dans ce bas-monde, celui qui sait faire preuve de discernement et s'adapter à son environnement s'en sortira toujours.
 
Dernière édition:
Merci de vos réflexions très intéressantes :)
Mon post initial est plutôt confus j'en conviens :scratch_one-s_head:
L'idée centrale que je défends, c'est que les NDD seront plus pérennes que certains le pensent, en dépit des évolutions de la technologie.
Bien sûr, il y aura de nouvelles extensions mais c'est une dynamique qui a été inaugurée post-2000, elle n'est donc pas nouvelle.
Bien sûr, il y aura de nouveaux services qui vont se greffer sur les NDD: DNS, téléphonie, géolocalisation entre autres.
Mais ces évolutions ne remettent pas en cause l'existant.

Je pense aussi que les NDD de qualité d'aujourd'hui resteront des NDD de qualité demain, alors qu'on voit rarement un mauvais NDD devenir bon rien qu'avec le temps. D'où l'importance de prendre de bonnes positions dès maintenant.

Il y a beaucoup de domainers qui semblent espérer une répétition du dotcom boom des années 1990, ce qui explique les espoirs démesurés placés dans chaque nouvelle extension, espoirs chaque fois déçus.
A mon avis, il n'y aura pas de répétition du miracle .com SAUF peut-être dans les IDN. C'est encore un autre débat mais ce post traite de l'avenir après tout.

Les écosystèmes propriétaires comme vous dites si bien semblent aussi être une source d'inquiétude pour certains (ainsi les apps pour smartphone). Néanmoins les entreprises continueront à faire de la pub pour se faire connaître, quel meilleur vecteur que les noms de domaine. Car il faut bien une adresse où les trouver, sans parler de l'importance du branding.
Il y a bien longtemps que certains prédisent que les NDD vont perdre de leur importance, du fait que les internautes utilisent les moteurs de recherche. Pourtant la valeur des NDD n'a pas vraiment diminué entretemps ;)

Je me rends compte que ce post parait très optimiste. Il faut certainement s'attendre aussi à des revers plus ou moins imprévisibles. Et puis nous n'avons pas que des amis :lol:
 
Bonjour,
En tant que petit nouveau, je n'ai pas d'avis sur la question.
Je me fais petit et j'écoute :)
Mais je voulais vous remercier pour ce post très intéressant...
 
Je me rends compte que ce post parait très optimiste. Il faut certainement s'attendre aussi à des revers plus ou moins imprévisibles. Et puis nous n'avons pas que des amis :lol:

Il est clair que nous évoluons sur un marché qui regorge de risques, notamment :

  • le risque de hausse tendancielle des coûts de maintien (frais d'enregistrement, d'hébergement etc)
  • le risque propre aux fluctuations et à la volatilité du marché
  • le risque juridique, même (et bientôt surtout ?) sur des noms de domaine génériques à enjeux
  • le risque de grignotage des marges par les acteurs situés en amont de nous dans la chaîne de la monétisation du trafic

Crier à l'optimisme de tous bords serait donc bien hardi :)

Mais sur un potentiel risque technique matérialisé par un changement radical dans le système de nommage, je pense en effet que nous pouvons être sereins ;)