Oh, tu soulèves là un problème de théorie du droit !
De façon générale, c'est comme ça que ça marche : le pouvoir législatif ou exécutif décide d'une norme, que le pouvoir judiciaire applique. Ca s'appelle la séparation des pouvoirs, et c'est mieux pour une démocratie
Dans l'internet, euh, ça marche pas comme ça... On confie du pouvoir d'appréciation à des autorités privées : les hébergeurs, les intermédiaires de nommage. Or ils n'ont pas le pouvoir de dire le droit (en latin :
juris dictio, ce qui a donné naissance au terme "juridiction"). On a ici une illustration de cette tendance de fond qui consiste à conférer à un acteur privé (toutefois ici désigné par arrêté ministériel pour ses compétences) un pouvoir d'interprétation de la norme.
Ceux qui ne sont pas contents pourront se plaindre au juge !