
Vu l'ambiance économique actuelle, acheter un nom de domaine aussi cher peut sembler à contre courant. En fait, cela montre bien que malgré la crise, les fondamentaux restent : un nom de domaine générique en .COM qui est emblématique d'un secteur d'activité reste une valeur incontournable.
Surtout dans le cas de PriveCo, qui utilise en fait ce nom depuis 2002. Sur le site, PriveCo indique être "l'opérateur" du nom. Il s'agit probablement d'un accord de location ou d'une licence d'exploitation accordée par le propriétaire du nom à PriveCo. Il y a là un mode d'exploitation d'un nom de domaine intéressant et finalement assez rare. Et cela explique la valeur du nom pour PriveCo. Imaginez l'impact pour cette société si le propriétaire du nom avait décidé de ne pas reconduire le contrat d'exploitation…
Enfin, cette vente est intéressante par son mode de règlement. D'après des informations publiées sur un autre blog, PriveCo s'est engagé à payer 200 000 USD en cash puis le reste à tempérament avec un taux d'intérêt de 8%. Au moment où le crédit est devenu très difficile à obtenir, être le propre prêteur de son acheteur n'est pas une mauvaise idée. Le propriétaire de vibrators.com y gagne sur deux tableaux. D'abord la vente se fait, alors que s'il avait insisté pour obtenir la totalité de la somme tout de suite, PriveCo n'aurait peut-être pas pu suivre. Ensuite il peut fixer un taux d'intérêt fort, puisque PriveCo aurait a priori actuellement du mal à convaincre une banque de lui prêter un million pour acheter un nom de domaine. Du coup, le vendeur obtient 8% sur 800 000 USD. Pas mal.
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