Dès 2009, les internautes du monde entier pourront personnaliser leurs adresses en créant l'extension de leur choix. "Les 1,3 milliard d'internautes pourront acquérir des adresses génériques, en déposant des mots courants comme .amour , .haine ou .ville, ou encore des noms propres" a ainsi déclaré Paul Twomey, président de l'Icann (Internet corporation for assigned names and numbers), l'organisme en charge de la gestion des noms de domaines sur Internet. L'Icann envisage également d'autoriser les adresses en caractères non latins, par exemple en chinois, en cyrillique ou en arabe.
Une libéralisation qui restera néanmoins dans un cadre strictement défini, puisque les noms choisis devront respecter quatre critères. Ils ne devront pas violer le droit des marques, ne pourront pas être trop proches de termes qui existent déjà, ni usurper l'identité d'une communauté ou encore conduire "à des problèmes d'ordre public ou moral".
L'action de l'Icann touche aussi les particuliers, puisque tout internaute a déjà la possibilité de déposer des noms en .com , .org , .net ou encore .fr . En France particulièrement, le marché peine à se développer. Interrogés par l'Afnic (l'Association française pour le nommage Internet en coopération), 59 % des Français disent n'avoir jamais déposé de nom de domaine et avouent ne pas savoir à quoi cela leur serait utile. Or, selon l'Afnic, ce peut être un moyen de revendiquer une identité nationale, de personnaliser son adresse électronique, de bénéficier d'une meilleure visibilité sur le Net et d'être indépendant par rapport à son fournisseur d'accès Internet ( l ire notre interview de Loïc Damilaville, directeur adjoint de l'Afnic ).
En parallèle, l'Icann veut accélérer la mise en service d'une prochaine génération d'adresses Internet, sous protocole IPV6, pour permettre à un nombre pratiquement illimité d'adresses d'entrer en vigueur. Le stock actuel des adresses Internet, disponibles sous le protocole IPV4, devrait en effet s'épuiser d'ici à 2011.
